B.2.5 Réaménagement de la rive gauche de l’Allier (Vichy Communauté)

Rive gauche du lac d’Allier après travaux – Photo Vichy Communauté

La maîtrise d’ouvrage

Cette opération est portée par la Communauté d’agglomération de Vichy.

Le contexte et le territoire

Le projet d’agglomération de Vichy Communauté, d’un budget total supérieur à 20 millions d’euros, poursuit l’objectif d’une meilleure intégration de la rivière dans un cadre urbain au bénéfice de ses habitants et de son propre rayonnement. Le projet des rives du lac d’Allier s’inscrit dans la logique d’un développement urbain de qualité mais également soucieux de répondre aux enjeux de la proximité d’un cours d’eau : protéger les milieux aquatiques et intégrer le risque inondation.

En parallèle du contrat, la création d’une voie verte dédiée aux modes doux est prévue dans ce secteur. Cette dernière fera partie intégrante de l’itinéraire national de la véloroute voie verte du Val d’Allier. Au-delà de la plus-value urbaine qu’ils apportent, les travaux inscrits dans le contrat val d’Allier alluvial ont pour objectifs de restaurer les milieux riverains de l’Allier et de diminuer l’impact que la ville a eu par le passé en canalisant sévèrement le cours d’eau.

L’opération

Se sont près de 3,5 km de berges qui sont retravaillées. Jusqu’à présent constituées soit par des enrochements bruts quasi verticaux et souvent infestés de renouée du Japon, soit constituées de murs en béton datant de la création du plan d’eau dans les années 1960, les berges étaient devenues pauvres en terme de biodiversité comme l’ont démontré les inventaires faune flore réalisés en phase diagnostic. Le paysage typique de la rivière était également dégradé par cet appauvrissement ou la présence d’essences invasives. De l’amont vers l’aval, les travaux ont donc consisté à :

A l’Est de la boucle des Isles, en limite de l’influence du plan d’eau, une zone de près d’1,5 ha a été conquise au fil du temps par le robinier faux acacia et quelques spots de renouée du Japon. Une annexe hydraulique importante est en cours de réalisation afin de recréer un milieu favorable pour les espèces grâce notamment à une végétation typique. Au milieu de cet espace, un sujet majestueux de peuplier noir a été découvert et le projet a été adapté pour le préserver.

Le long de la promenade, une risberme de plantes hélophytes est mise en place en pied du perré maçonné existant après avoir supprimé les renouées asiatiques qui l’avaient envahies. Plus loin, les enrochements quasi verticaux envahis de renouées sont supprimés pour être remplacés par des pentes douces stabilisées par des techniques de génie végétal mixte.

Les terres polluées par les rhizomes sont extraites profondément et traitées sur place par un procédé de criblage concassage qui permet la réutilisation des terres traitées.

Les renouées sont traitées par le procédé de criblage/concassage : les cannes sont fauchées soigneusement en évitant les départs dans la rivière, les cannes sont exportées pour être traitées en centre spécifique. Les terres supports de ces végétaux sont ensuite excavées sur plus d’1 mètre et passées dans un crible présentant une maille de 10mm. Les éléments trop grossiers sont concassés avant d’être repassés au crible. Plus de 80% du produit traité est inférieur à 5mm. Au total, près de 6000 m3 de terre ont été traitées. Ces terres sont ensuite réutilisées sur le projet évitant ainsi leur export en centre de traitement et leur remplacement par des terres végétales prélevées ailleurs.

Le secteur de projet est marqué par la présence massive de renouées asiatiques, sur les berges et notamment dans les enrochements et, le long du Sarmon, la présence de ptérocaryer du Caucase, arbre placé sur la liste des essences invasives.

En aval du pont de Bellerive, la rivière Sarmon conflue avec l’Allier. Ici, les travaux consistent à supprimer le Ptérocaryer du Caucase, arbre dont les rejets sont particulièrement nuisibles sur cette portion de cours d’eau et ferment totalement le milieu. Les berges canalisées du cours d’eau sont reprofilées en pente douce pour être stabilisées en génie végétal. Le cours de la rivière est modifié dans son profil en long pour limiter l’influence du plan d’eau sur son fonctionnement et de nouveaux méandres seront créés. De nouvelles plantations spécifiques des bords de cours d’eau y seront mises en place.

Au-delà de la confluence du Sarmon, qu’une nouvelle passerelle enjambera et dont elle permettra la mise en scène, les berges bétonnées du plan d’eau surmontées d’une jardinière ont disparu au profit d’une berge en pente douce qui laisse apparaître davantage la rivière et les rives du lac. Cette nouvelle promenade est ponctuée de pontons ou d’accès à l’eau qui permettent de s’avancer jusqu’à la berge ou même au-dessus de l’eau pour faire une pause, profiter de l’agrément de la rivière ou des activités qui s’y déroulent.

Le coût de cette opération (volet renaturation) est de 5,4 millions d’euros.

L’articulation avec le SAGE Allier aval

Cette action répond en partie aux préconisations du SAGE Allier aval listées ci-après :

Les partenaires financiers de l’opération

     

     

La fiche action initiale


Contact :
Vichy Communauté
Mathieu BOISSEAU
04 70 96 57 00
m.boisseau@vichy-communaute.fr